Un huis-clos très prenant qui vous embarque dans les abîmes d’un hôpital isolé. Nicolas Druart a bien fait de préciser que le village n’existait pas : je suis « du coin ».

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Chroniques thriller

Nuit Blanche

Allez hop, prenons le temps de voir de quoi parle le livre de Nicolas Druart !

Saint-Florentin-sur-Lot, 3 200 habitants coincés sur un isthme encadré par le Lot. La ville la plus isolée du département. Un marché, quelques troquets, la passion pour le rugby, les quelques commerces nécessaires et l’hôpital, le grand oublié du plan de délocalisation. Cet hôpital, c’est l’enfer de Julie, une interne en médecine qui y travaille depuis quelques mois. Ce soir-là, veille de week-end prolongé, elle est encore de garde. Tandis que la météo vire au Jugement dernier, les gendarmes amènent un patient transféré de l’hôpital psychiatrique. Atteint de malaria, il est plongé dans le coma depuis des mois, mais reste dangereux. L’eau monte, la nature se déchaîne, les morts et catastrophes inexplicables se multiplient dans l’hôpital. La nuit s’annonce longue, très longue…

Du coup, l’intrigue de ce roman ?

Bien que mon premier ressenti dans la lecture était « déjà vu », je me suis vite repris. En effet, Nicolas Druart est un auteur qui prend le temps. En posant ses personnages, l’intrigue n’est au début qu’assez secondaire. On parle de l’équipe soignante sur place, et on en oublie quasiment le reste. C’est déroutant, et très agréable. L’histoire démarre doucement mais sûrement, et est bien campée dès les premières pages. Tout du long, on se rendra compte qu’on suivra plus des personnages que des événements, des caractères plus que des anecdotes… Bref, étonnée j’étais.

Hop, d’un coup, le ton change. La petite interne, que j’ai trouvé extrêmement attachiante au passage (plus la deuxième partie d’ailleurs), nous guide dans son service, et au final, on se laisse prendre au jeu somme toute assez facilement. L’intrigue prend de l’ampleur et la toile se tisse. On commence à se poser des questions, crescendo, pour au final se vautrer, du moins sur quelques points 😀

Nicolas Druart habille habilement son histoire : entre anecdotes sur ses personnages, tranches de vie, etc. On se croirait vraiment dans une soirée de « petits meurtres entre amis » (pas le film, hein ? Je ne l’ai pas vu… Juste le nom 🙂 ). En effet, on trouve au sein de l’histoire toute une série de faits glauques à souhait tout en paraissant limite banals. Effarant, me direz-vous, bah attendez de le lire ! 😀

Mais alors, les personnages de Nicolas Druart ?

Pour ma part, c’est là que l’auteur a assuré ! Pourquoi ? Parce que ses personnages sont vraiment bien traités. Simples mais complexes, clichés, mais pas que, des caractères bien trempés dans une ambiance qui les appuie… Bref, ils sont profondément humains, avec leurs qualités et les défauts qui vont avec. Si je voulais être encore un peu plus floue, je dirais que beaucoup d’entre eux ont les qualités de leurs défauts 😀

Un seul m’a posé problème, et au vu de la qualité du traitement, je pense que ça vient plus de moi que de l’écrit, c’est l’interne. La fameuse Julie, elle est bien sympa, mais le côté « bourrin » du personnage m’a fait perdre le peu de promiscuité que j’aurais pu avoir avec elle. À aucun moment je n’ai réussi à m’identifier à elle, la trouvant tantôt trop « bête », tantôt trop hautaine, tantôt trop… TROP quoi. Typiquement le genre de personnes qui m’agacent au plus haut point…

Pour les autres personnages, je les ai trouvés plutôt justes, bien pensés, du genre qui tombent à pic. Que ce soit dans les idées comme dans les attitudes, ils sont finalement là où on les attend, et c’est très appréciable ! 🙂

Et l’écriture de Nicolas Druart, ça donne quoi ?

Je vais vous dire une chose : si ce n’est pour un vocabulaire trop soutenu, pour des fioritures, pour une finition sans failles ou encore un lissage parfait, une chose est sûre, c’est que je ne suis pas capable de vous dire si les chapitres sont courts ou longs, si le rythme y est tout du long… Moi qui ai la fâcheuse habitude de m’arrêter sur ce genre de détails, ici, non. Qu’en déduire ? Bah que l’écriture est parfaite, elle est ce qu’il faut qu’elle soit ! Fluide, sans détour, pour une lecture qui se fait toute seule au fil des pages : pas d’accrocs, pas de ralentissements, tout glisse ! 🙂

Bref, à défaut de pouvoir la décrire, je dirais donc qu’elle souligne l’intrigue et l’ambiance avec brio ! Pour un premier roman, c’est plutôt pas dégueulasse, non ?

En résumé ?

Une intrigue sympa, une véritable toile d’araignée qui se tisse au fil des lignes, des personnages bien ancrés et une lecture intéressante, prenante. Si cet ouvrage de Nicolas Druart n’est pas un coup de cœur, je vais quand même aller tenter de ce pas un autre livre de l’auteur, parce que ce fut un agréable moment de lecture, et moi, j’aime ça ! 😀

Je vous laisse le découvrir par là si ce n’est pas déjà fait 😉

Bien bonnes lectures ! 🙂

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