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Chroniques thriller

L’affaire Clara Miller

Je viens vous parler de L’affaire Clara Miller, d’Olivier Bal. Un roman dont j’avais entendu parler et que j’ai reçu en cadeau. Vite vu, il passe sur le dessus de ma longue PAL et… je le referme avec un petit goût amer. Ça m’apprendra à lire des retours sur un livre que j’ai l’intention de lire, avant de le lire 😀
Une erreur que je m’efforce d’habitude de ne pas commettre, c’est chose faite, et le coup de cœur n’est pas au rendez-vous.

Le résumé du roman d’Olivier Bal

Une plongée dans la part d’ombre de la plus grande star du monde.

Son cadavre est remonté, comme celui d’autres femmes, à la surface de l’eau. Six au total… Là-bas, dans les forêts du New Hampshire, ce lieu maudit porte un nom : le lac aux suicidées.

Clara Miller était journaliste. Comme Paul Green, le reporter qui débarque sur l’affaire. Il avait connu Clara étudiante, et ne croit pas un instant à la thèse du suicide. Un homme l’intrigue : Mike Stilth, l’immense rock star qui vit retranchée à quelques kilomètres de là, entourée d’une poignée de fidèles prêts à tout pour défendre son intimité, dans un manoir transformé en forteresse. Mais Paul, lui, a tout son temps. Dans sa vieille Ford déglinguée, il tourne inlassablement autour du domaine. Avec cette question : et si, du manoir, la route menait directement au lac ?

Alors, le ressenti général en quelques mots !

On ne peut pas vraiment parler de déception, mais j’avoue que quelques points se sont mis en avant de mon côté alors que, au fil de ma lecture, ils faisaient pencher la balance vers du « bof ». Pourquoi ?

Tout d’abord, de la redondance. Celle-ci s’explique petit à petit par sa nécessité au cours du récit. La construction du roman oblige la narration à se répéter, puisque cette dernière porte différents points de vue. Cette même redondance, bien que pas majoritaire, apporte aussi quelques longueurs avec elle, mais parce que ça va de pair. Pour ma part, je pense que quelques pages sont « de trop », qu’il y a des précisions là où la lectrice que je suis n’en a pas tant besoin.

Cependant, je me mets dans la peau du lecteur qui ne lit pas forcément tous les jours… la multiplication des personnages et des situations peut être la source de ces longueurs, elles-mêmes pouvant être salvatrices, en faisant le point sur qui est qui et qui fait quoi. De fait, si je n’ai apprécié que moyennement l’usage de cette technique, j’admets fortement qu’Olivier Bal a su l’utiliser avec intelligence et avec une certaine parcimonie.

Un autre point négatif qui est apparu assez rapidement, ce sont les clichés. Entendons-nous bien, de par sa définition, un cliché n’est pas faux, parce qu’il n’y a pas de fumée sans feu 🙂 … c’est tout simplement le fait que toutes les accumulations y sont, un peu trop pour moi. Sans spoiler, on passe de la drogue dans le milieu du rock à la volonté de se cloîtrer pour éviter que la notoriété empiète sur notre vie, le tout en passant par le côté malsain qui peut en découler… Bref, je ne vous en dis pas plus, mais vous avez l’idée 😀

De fait, les personnages d’Olivier Bal ?

On ne peut pas le nier, avec ce que j’ai dit plus haut, je ne vais pas vous dire ici que je les ai trouvés super originaux… En revanche, je peux vous assurer que je les ai trouvés très travaillés.

Là où un auteur ou une autrice aurait pu balancer des caractères effacés, sous prétexte qu’ils ne servent pas directement l’intrigue, Olivier Bal nous sert des personnages hauts en couleur. Tous sont humains, avec une part de sombre et de lumière, et ça, ça fait du bien !

Le personnage central est attachant, que ce soit au travers de ses erreurs ou de ses victoires, on n’a aucun mal à compatir. Même si la narration en concerne plusieurs, on ressent bien deux personnages se distinguer des autres. Ces deux protagonistes, bons ou mauvais, ont touché ma petite sensibilité 🙂

Les personnages « secondaires » quant à eux, travaillés de même, laissent un arrière goût de reviens-y. Olivier Bal a su les rendre vivants, prenants et actifs. Chacun d’eux a un rôle dans l’histoire et, aussi petit soit-il, le joue bien !

L’intrigue quant à elle, elle donne quoi ?

Elle a son lot d’originalité, même si du déjà vu y pointe le bout de son nez. Le gros plus de cette dernière ? Son maillage. En effet, fouiller au sein des époques, retourner les personnages, faire changer d’avis et de point de vue le spectateur… Autant de choses qui sont très prometteuses ! En soi, il est clair qu’il y a du potentiel 🙂

La construction, bien menée, un avantage ?

Effectivement, de mon côté, c’est clairement le GROS point fort du roman. L’intrigue est servie sur un plateau d’argent grâce à la construction narrative. Il faut dire que de mon côté, et pour une fois, ni le nombre de personnages ni les sauts temporels ne m’ont perdue 😀

Un véritable exploit qu’a réussi Olivier Bal. On suit de près plusieurs destins, plusieurs desseins, et ce sans se mélanger les pinceaux. Tout est clair, détaillé de façon à ce qu’on s’y retrouve sans difficulté. C’est d’ailleurs là que se pose le souci dont je vous parlais : les quelques redondances et longueurs, au final, ont clairement leur place ici. Quelque chose qui me dérange de manière générale, ici m’arrange, et me fait apprécier ma lecture dans son ensemble.

Malgré les fameux clichés cités, les personnages sont crédibles et tiennent leur rôle. Ils amènent, chacun à leur manière, une pertinence qui sert l’intrigue.

L’écriture d’Olivier Bal

De même, l’écriture de l’auteur est un sacré plus. Je l’ai trouvée percutante et fluide. Elle sert la construction du roman et l’intrigue avec intelligence et finesse. Des chapitres courts, faisant référence aux différents caractères, viennent appuyer le tout. Le choix d’Olivier Bal sur la construction est fort, et l’écriture vient bercer le tout, ajouter une petite mélodie à la trame qui rend le récit très visuel, cinématographique.

En conclusion :

Malgré les défauts que j’ai pu trouver à ce livre et qui m’ont laissée de marbre au premier abord, j’avoue m’être laissé prendre au jeu quant à l’approche mise en avant par l’auteur. Le talent de la plume ici n’est en aucun cas remis en cause 🙂

En gros, ce fut un agréable moment de lecture qui, sans rester dans les annales pour ma part, me donne l’envie de me pencher un peu plus sur les ouvrages d’Olivier Bal, sur son univers. Vous l’aurez bien compris, ce qui m’a freinée ici, c’est l’intrigue, mais s’il en change, pourquoi pas moi ? Je vais jeter un œil sur un autre opus du bonhomme, et je reviens vous faire un topo 😀

D’ici là, si le cœur vous en dit de le découvrir, n’hésitez pas à aller le feuilleter par là 😉

Bonnes lectures !

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