À l’ombre du monde

Voilà le tout nouvel écrit de Eric Costa. Un thriller mêlant religion, aventure, histoire… et tant d’autres choses… Je vous laisse là le résumé :
Une île grecque, un peu avant minuit
Ariane, sa fille et son mari se retrouvent enfin seuls sur la plage féerique de Myrtos. Lorsque la jeune historienne sort de l’eau, et qu’elle cherche les siens en vain, elle croit d’abord à une mauvaise plaisanterie. Mais quand toutes les preuves attestent qu’elle a voyagé seule et n’a jamais eu ni enfant ni mari, il ne reste que deux explications possibles.
Soit elle a rêvé sa vie, soit on la lui a effacée.
À moins de trois cents kilomètres de là, un homme accède à la plus haute fonction d’une Confrérie occulte. Il va enfin pouvoir se venger… »

Alors que dire ?
Nous suivons ici cette jeune femme complètement perdue, à la recherche des membres d’une famille qui semblent ne jamais voir existé. Effectivement, nous sommes très vite plongés dans un univers angoissant où la vie elle-même n’est plus ce qu’elle a toujours été. C’est seule envers et contre tous qu’elle se retrouve piégée dans une boucle sans fin, voulant comprendre ce qu’il lui arrive et surtout, retrouver les siens.
Du coup, nous avons une ambiance anxiogène dès le début, une oppression qui se met en place. Le mystère est présent dès la première ligne.

Plusieurs narrations sont en cours au sein de l’ouvrage. Nous avons bien entendu Ariane – cette femme qui se retrouve héroïne malgré elle -, parfois sa fille, mais aussi les forces de l’ordre, une société secrète, des écrits sur les religions, souvent ballottés entre croyances et superstitions. Avec l’intervention de tout ce monde, nous entrons dans l’histoire et la mythologie grecque, voyageons dans une partie du christianisme ou encore dans les prédictions de Nostradamus. Du coup, ça se complique… 🙂

La protagoniste est attachante, on sent poindre les doutes, la peur, mais aussi la culture et l’intelligence. Personnage mitigé qui n’en est que plus intéressant. L’auteur (ou devrais-je dire les auteurs) on vraiment travaillé sur la complexité de la jeune femme. Un caractère creusé, une description bien menée et un comportement qui ne laisse de la place qu’à la compassion. Je me suis surprise à plusieurs reprises me mettre à sa place et me demander ce que je ferais. Il n’est pas dur de s’identifier à cette dernière alors que je ne le pensais pas (je ne me vois pas, demain, partir en quête d’écrits historiques et de l’existence ou non de secret « divins » 😉 ).
Elle sera accompagnée d’un policier, un ami de longue date, qui l’aidera dans sa quête. Il découvrira en même temps qu’elle les différentes associations entre mythe, légende et réalité. Les réactions ne sont pas les mêmes, mais ces dernières sont en tous points réalistes et rende crédible cette association.
Le duo est travaillé et se complète. Nous avons une historienne qui part loin dans l’étude de situation et un flic un peu borné qui la remet sur le droit chemin de la réalité et des risques encourus. Ce duo fort sympathique va nous emmener loin.

Comme à son habitude (cf : Prison experiment), l’auteur glisse dans son ouvrage plusieurs personnages. Tant et si bien qu’on pourrait penser pouvoir s’y perdre. Alors que propose-t-il ? Déjà, on trouve des notes sur ces derniers en fin de livre. Mais surtout, nous avons, encore une fois, une description telle qu’il n’y a pas tant de difficulté à trouver qui est qui. Les recoupements entre différentes situations ont beau être présents, nous avons toujours dès les premières lignes de chapitre ou de paragraphe, une indication sur le groupe de personnes que nous suivons. C’est très malin 😉

Ensuite l’écriture, qui est en elle-même fluide et précise. Nous avons l’utilisation du présent de l’indicatif. C’est une des caractéristiques que j’avais déjà remarquée chez Eric et qui, en plus d’être originale, donne une vraie dimension à l’écrit. Nous plongeons avec les personnages dans un rythme effréné, le dynamisme du récit étant souligné par ce choix de temps.

En plus de l’intrigue concentrée sur ce mélange d’occultisme, d’histoire et d’ésotérisme, nous avons de l’action, puisqu’il s’agit avant tout d’une quête, d’une enquête. C’est donc bercés par la région PACA que nous aurons une course contre la montre animant avec ferveur la toile de fond du récit.

Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup accroché avec ce nouveau roman de Eric Costa qui, de plus, l’a écrit avec sa compagne Raquel Urena. Ce quatre mains prenant ne nous donne qu’une envie, connaître la suite. Il y en aura bien une, mais il faudra, malheureusement si je puis dire, attendre jusqu’en février. Ceci dit, la sortie de ce premier tome est pour aujourd’hui, et il mérite vraiment que l’on s’y attarde.
Avec sa superbe couverture, ce livre, dans la lignée du Da Vinci code de par son intrigue, est prenant et la chute… hum… voilà !

En vous souhaitant d’excellentes lectures, n’hésitez pas à aller le feuilleter 😉

Une réponse sur « À l’ombre du monde »

A reblogué ceci sur Eric Costaet a ajouté:
« Avec sa superbe couverture, ce livre, dans la lignée du Da Vinci code de par son intrigue, est prenant et la chute… hum… voilà ! »
Merci Véronique pour cette superbe chronique !

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