Josh

C’est perturbée, mélancolique et avec une petite larme au coin de l’œil que je referme Josh d’Alexis Arend soit 200 pages environ de sentiments partagés. Pas mal de sites parlent de thriller fantastique, je pense qu’on peut lui rajouter sans aucun souci une touche de psychologique.

Tout d’abord, voilà un petit résumé : Pourquoi cette petite ville du Middle West est-elle soudain frappée d’épouvante en cet été 1953 ? Qui diable a intérêt à semer la panique et la mort parmi cette population sans histoires ? Et enfin, pourquoi le jeune Josh et son frère Simon sont-ils observés par les uns et méprisés par les autres, comme si un mauvais sang coulait dans leurs veines ?

Ça ne dit pas grand chose mais tellement en même temps. En gros, nous sommes dès le début plongés dans la tête de Simon, l’aîné de ces deux frères plus qu’humains dont nous suivons les aventures de jeunesse.
On est propulsé dans l’univers de cette famille douloureusement reconstituée. Pour faire court, je ne vous spoile pas en vous disant que, même si on s’attache fortement au personnage de Josh par sa sensibilité, sa bienveillance, sa naïveté parfois… on se surprend tout au long du roman à vouloir que tout aille bien pour lui alors qu’on apprend dès les premières lignes qu’il est mort durant cet été 1953, été dans lequel on se plonge tout le récit.

Nous avons donc dans cet écrit si bien mené l’évolution sur un court laps de temps de nos deux jeunes que la vie n’a pas épargnés. D’abord, ils grandissent sans leur mère, puis ils perdent leur père dans un terrible accident et, enfin, ils doivent aller vivre chez oncle et tante maternels qu’ils ne connaissent pas. Et ce n’est pas fini, le malheur qui s’acharne ne s’arrêtera pas en si bon chemin…
C’est à travers les mots de Simon, le conteur qui aujourd’hui adulte nous amène avec lui dans ses souvenirs, qu’on aura tout le loisir de revivre ce fameux été 53.
Ce n’est donc que dans les derniers chapitres du livre que l’on comprendra pourquoi Simon nous fait l’étalage de ce moment bien précis de sa vie, je vous laisse donc le découvrir 😉

Nous avons une plume fluide et poétique pour nous servir ces évènements qui le sont moins. Le récit se mange littéralement et c’est sans peine qu’on se lie aux personnages si tant est qu’on ait eu un frère ou une sœur… voire un cousin. Bref, on replonge en enfance presque malgré nous. Les protagonistes sont touchants et très bien analysés. On a un descriptif prenant sans qu’il ne tombe dans le mièvre de ce genre de récit. L’intrigue bien ficelée nous entraîne facilement et nous plonge dans un rythme haletant : on veut connaître la suite. Je me suis surprise moi-même car ce n’est pas du suspense à proprement dit, on entre dans l’histoire contée et on a juste envie d’en voir l’issue.

Une grande bataille entre le Bien et le Mal, une sorte de fable qui nous rappelle encore et toujours que la roue tourne et que, souvent, la vengeance n’est qu’un prix trop lourd à payer et… que les bruits qui courent sont souvent de grands maux pour ceux qu’ils concernent.

Je ne sais pas comment vous dire tout ce que j’ai aimé dans ce livre sans vous en dévoiler une partie (ce que je me refuse à faire) donc si vous l’avez lu, j’attends vos retours et si vous ne l’avez pas lu, faites-le !

Un véritable bijou, un diamant poli par une écriture maîtrisée et maîtrisante. Un grand merci à l’auteur pour m’avoir fait confiance. Un petit livre (par sa taille tout du moins) qui va somme toute me laisser un grand souvenir ! Une ode à l’amour, à la jeunesse, aux amours perdues… tout ça !

Je recommande grandement, bonne lecture à tous !

 

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