Le sauveur

Voilà que je referme juste l’écrit de Thierry Jaëglé, le sauveur, et je crois que, malheureusement, je suis passée à coté.

Je vous laisse ici un petit résumé :
Depuis toujours Thomas entend des voix qui lui répètent inlassablement le même message. « Il est le Sauveur de l’Humanité ». Le drame ayant frappé sa famille et sa vie compliquée ne le prédestinent pas à ce rôle. Et pourtant, c’est lui qui a été choisi. Lorsque les visiteurs déclencheront leur plan macabre, il s’y opposera avec de faibles moyens. Ils se révéleront bien plus grands que Thomas ne le pressent. Tout en le refusant, le jeune trentenaire va vite comprendre qui le guide dans ce combat à remporter absolument. Hélas, les forces qui s’opposent à lui sont aussi puissantes que celles qui le soutiennent.
Parviendra-t-il à sauver l’Humanité ?
Ce troisième roman trouve ses origines dans les deux premiers. Le Sauveur raconte l’histoire extraordinaire de Thomas, fils de Nicolas et Florence (Histoire d’hommes) et réincarnation d’Alexandre (Sur le Parcours d’Emi). Le personnage est un modèle de résilience, car être choisi lui a déjà coûté cher et lui coûtera à nouveau. Sa psychologie en est et en sera fortement marquée. Mais avant tout, dans cette extraordinaire aventure, le premier combat à gagner sera sur lui-même.

Le premier point est ce protagoniste, Thomas. Guidé par une voix intérieure dont on ne connaît l’origine, il devient « malgré lui » le sauveur de l’humanité toute entière. On ne connaît pas cette voix, on ne sait pas exactement comment Thomas est devenu l’Élu et… tous comme les autres personnages du roman, on le suit sans vraiment savoir quelle est sa légitimité à cette place.
Les personnages manquent à mon goût cruellement de profondeur. On dirait qu’ils ne sont présents dans le récit que pour justifier les faits et gestes de ce sauveur. L’arrivée de plusieurs personnages m’a plongée dans une ambiance que j’ai trouvée un peu brouillon.
Ce sauveur qui est donc suivi par tout le monde sans vraiment être remis en question m’a laissée perplexe… Ses convictions et manifestations deviennent collectives alors qu’on n’en sait pas tant que ça sur le contexte : qu’est-ce qui l’a emmené mis à part la voix à prendre partie pour une idée plus que pour une autre. Cette dualité qui se veut entre le Bien et le Mal est somme toute particulièrement menée. Beaucoup de questions restent du coup en suspens tout au long de ma lecture.

Passés ces ingrédients qui m’ont fait perdre une partie du récit, il faut quand même noter pas mal de points positifs qui rendent mon avis mitigé.
L’écriture et fluide, la plume sympa. Il n’y a pas de chapitre ! Le livre est découpé par des phrases de transition en gras pour nous faire changer de contextualisation (ou pas) et ça, je suis fan ! 🙂
L’intrigue principale est bien menée et reste un sujet très intéressant.
Le switch final nous laisse sur un questionnement et pas des moindres. Dans l’absolu, quelques soient nos convictions, nous avons des questions que nous nous posons vis à vis de l’apocalypse, du Mal pouvant vaincre… Cette idée est bien présente, que ce soit par chapitres entiers ou par petites réflexions posées ici et là.

Me voilà donc très partagée sur cette lecture que je ne retiendrais ni comme exceptionnelle ni comme mauvaise. Peut-être aurait-il fallu que je commence par les livres précédents de l’auteur pour en capter toute l’essence.
Quoiqu’il en soit, je le remercie. Je remercie grandement Thierry Jaëglé de m’avoir permis de connaître son univers. Je m’excuse aussi d’être passée à coté de plusieurs sujets. Mon jugement dans le domaine, moi qui n’y suis pas habituée, reste certainement discutable 😉 Je vous laisse seul juge et surtout, me dire ce que vous avez pensé de cet ouvrage ! 🙂

Bonne lecture à tous !

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