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Chroniques thriller

Le couvent des ombres

Hello !

Voilà que je referme à l’instant Le couvent des ombres, un livre de 529 pages.

Tout d’abord, l’écriture est fluide, le rythme est soutenu via des chapitres assez courts, l’auteure jongle sur les évènements et les personnages, ce qui donne un récit plutôt agréable malgré quelques redondances.

L’intrigue quant à elle est originale : on passe de meurtres de prostituées à des meurtres de… nonnes. La frontières entre les deux « mondes » est assez minces dans les récits du tueur et c’est ce qui rend l’histoire peu banale.Parce que, comme moi je suppose, vous avez un peu de mal à trouver un point commun à ces deux derniers mais un Homme reste un Homme et c’est le premier message qui vous sera donné ici 😉

Il faut dire que, dans un premier temps, on s’y perd un peu : un inspecteur qui connaît la victime puis la sœur de cette dernière puis… les amies de celle-ci. On se rend compte qu’un passé commun est là mais ça reste assez brouillon, ce qui effectivement semble volontaire. On se perd un peu du coup dans un scénario qui semble s’essouffler car trop de « chasser/croiser » entre des personnages qui se sont rencontrés à une époque, perdus de vue,  retrouvés mais pas complètement… tout tourne un peu comme dans un « mauvais feuilleton ». Puis, oh surprise, ça reprend forme rapidement et on se rend vite compte que, comme dans une partie d’échec, tout cela n’est qu’une mise en place. Le récit reprend son souffle et l’intrigue s’étoffe doucement et l’histoire nous entraîne dans la vie cachée d’une jeune fille qui allait prononcer ses vœux définitif au sein d’un couvent.

Si parfois l’intrigue peut sembler fébrile car on apprend bien vite certains des secrets dont elle regorge, il n’en est rien : les secrets en question sont plus nombreux qu’on pourrait le croire au premier abord et la chute n’en est que meilleure !

Pour les personnages, quant à eux, ils sont bien pensés et bien étudiés. Les enquêteurs nous font part de leur humour, de leur coté humain (avec leurs mauvais jours, leur vie de famille…) ce qui n’est pas pour déplaire. Le personnage principal, sœur de la victime, est attachant par son coté ex flic qui est déchiré par la frontière entre le travail d’enquêteur qui n’est plus le sien et le profond désir de trouver le coupable. Son futur ex mari vient lui prêter main forte dans toute cette péripétie et la relation entre les deux est vraiment bien menée… Des « je t’aime moi non plus » à la pelle qui traduisent plutôt pas mal les relations bancales entre deux personnes qui s’aiment mais qui ne peuvent pas/plus vivre ensemble.

L’auteure a donc su jongler de façon ingénieuse entre le roman, le polar, le thriller d’une façon quasi impeccable. Si je n’avais pas été sous médocs, j’aurais certainement avalé son livre plus vite mais la bronchite en a décidé autrement, ce qui m’a fait découvrir quelques longueurs et redondances qui au final n’y sont peut-être pas et je vous laisse me dire ce qu’il en est de votre coté 😉

Sans être un chef d’œuvre (à mon goût bien-sur), ce livre reste un bon moment de lecture, parfait pour accompagner les quelques jours de vacances qu’il reste à quelques uns d’entre nous !

 

 

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